Bazicourt autrefois
Le territoire a été habité par des hommes préhistoriques, comme le prouve la découverte qui a été faite (en particulier lors de l’établissement des cressonnières) de haches de pierre.
Bazicourt est un village créé à l’époque mérovingienne, vers le Vème- VIème siècle, comme la plupart des nombreux toponymes, terminés en court du voisinage ( Houdancourt, Rucourt, Blincourt, Ladrancourt, Rivecourt ).
Formes anciennes du nom et leur date :
Besincurt 1178
Basincurt 1189
Basicurtem 1218
Bazincort 1231
Basincourt 1298, 1373
Bazincurt 1530
Bazicourt XIXème siècle
Etymologie :
Le premier terme est un nom de personne germanique Basin ou Boso.
Le second terme du nom est le bas latin cortis, curtis, ancien fran(ais cort, curt, court (cour de la ferme, puis domaine rural, village(.
Ces noms germaniques devaient être assez répandus car on trouve plusieurs toponymes de même sens ( Bazincourt, Bazancourt, Bazoncourt, Bizancourt, Bazainville, Bazenville )
Les premiers documents écrits concernants Bazicourt datent de la fin du XIIème siècle.
Dès le moyen âge les membres de la famille noble de Fouilleuse-Flavacourt étaient seigneurs du lieu. Des pierres tombales de cette famille sont fixées extérieurement de part et d’autre du portail de l’église.
Au XIVème la paroisse dépendait de la châtellenie de Creil, elle passa ensuite à celle de Pont-Ste-maxence. En 1763, elle fit partie du marquisat du Plessis-Villette qui venait d’être créé. Cette seigneurie comprit alors, outre Bazicourt, Sacy-le-Grand, Sarron er Houdancourt en partie.
La commune de Bazicourt fit partie du canton de Sacy-le-Grand en 1790, puis du canton de Bailleul-le-Soc de 1801 à 1803, enfin du canton de Liancourt depuis cette dernière date.
Elle a été réunie à la commune de Saint-Martin-Longueau en 1828. Sur ordonnance royale, elle en fût séparée de nouveau en 1843.
Autrefois, la culture du chanvre y était prospère, le rouissage s’opérait dans les fossés de la partie basse du village, au sud du terroir. Cette paroisse était réputée malsaine, à cause de la stagnation des eaux qu’on y retenait spécialement.
La meilleure filasse obtenue servait à la fabrication de la toile au village. La moins bonne était vendue aux cordiers des environs, notamment à ceux de Liancourt.
Les communes voisines vendaient leur récolte à Bazicourt pour y être rouie et travaillée.
On rapporte à ce sujet que, à l’époque des semailles de chènevis, jusqu’à la levée du chanvre, les gamins du pays avaient mission d’éloigner les oiseaux, très friands de la graine.
L’emploi des enfants pour ce travail était d’ailleurs général dans la région.
La culture de la vigne y était aussi un peu développée.