BAZICOURT AUTREFOIS
Le territoire a été habité par des hommes préhistoriques, comme le prouve la découverte de haches de pierre lors de la réalisation de la cressonnière.
Bazicourt est un village créé à l’époque mérovingienne, vers le Vème – VIème siècle, comme la plupart des nombreux toponymes terminés en « court » du voisinage (Houdancourt, Rucourt, Blincourt, Ladrancourt, Rivecourt).
ANCIENS NOMS ET DATES
BASINCURT 1189
BASICURTEM 1218
BAZINCORT 1231
BASINCOURT 1298 / 1373
BAZINCURT 1530
BAZICOURT XIXème siècle
L’origine de cette dénomination serait celtique, signifiant Bois Humide, avec la terminaison en court (courtis), ferme ou exploitation agricole.
Les premiers documents écrits concernant Bazicourt datent de la fin du XIIème siècle.
Dès le Moyen Age, les membres de la famille noble de Fouilleuse-Flavacourt étaient seigneurs du lieu. Des pierres tombales de cette famille sont fixées extérieurement de part et d’autre du portail de l’église.
Au XIVème la paroisse dépendait de la châtellenie de Creil ; elle passa ensuite à celle de Pont-Ste-Maxence. En 1763, elle fit partie du marquisat du Plessis-Villette qui venait d’être créé. Cette seigneurie comprit alors, outre Bazicourt, Sacy-le-Grand, Sarron et Houdancourt en partie.
La commune de Bazicourt fit partie du canton de Sacy-le-Grand en 1790, puis du canton de Bailleul-le-Soc de 1801 à 1803, enfin du canton de Liancourt depuis cette dernière date. Elle a été réunie à la commune de Saint-Martin-Longueau en 1828. Sur ordonnance royale, elle en fût séparée de nouveau en 1834.
Autrefois, la culture du chanvre y était prospère ; le rouissage s’opérait dans les fossés de la partie basse du village, au sud du terroir. Cette paroisse était réputée malsaine, à cause de la stagnation des eaux qu’on y retenait spécialement.
La meilleure filasse obtenue servait à la fabrication de la toile au village. La moins bonne était vendue aux cordiers des environs, notamment à ceux de Liancourt. Les communes voisines vendaient leur récolte à Bazicourt pour y être rouie et travaillée.
On rapporte à ce sujet que, à l’époque des semailles de chènevis, jusqu’à la levée du chanvre, les gamins du pays avaient mission d’éloigner les oiseaux, très friands de la graine. L’emploi des enfants pour ce travail était d’ailleurs général dans la région.
La culture de la vigne y était aussi un peu développée.
La Cressonnière
Une cressonnière était en exploitation sur la commune.
Elle comportait un groupe de 5 fosses longues et 6 fosses plus courtes.
L’alimentation était assurée par des puits artésiens.
La décharge se faisait dans un ruisseau qui rejoint la petite rivière ‘Contentieuse’.
L’exploitation a cessé en 2017.
Historique du nom des rues de la commune
Suite à une délibération du conseil municipal prise le 10 juillet 1964 et sous la présidence de Mr Jean Dugrosprez maire, une partie des noms des rues de la commune a été remplacée.
Rue Julien Antoine : Julien Antoine est né en 1888. Il était charretier. Il a été gravement blessé par balle en sept. 1914. Il a occupé ensuite le poste de garde-champêtre de la commune. Il est décédé en 1959.
Route de Compiègne : nom donné en relation avec la direction de la ville de Compiègne
.Rue Pierre Dugrosprez (anciennement rue Bouland) : ancien conseiller municipal, décédé en 1957.
Rue de la Fontaine ainsi nommée en souvenir de la mise en place de la pompe payée par M. Gaston Gérard à l’occasion du mariage de sa fille le 1er juin 1927.
Ruelle fontaine : voie qui mène de la rue de la fontaine à la source de la Contentieuse, emplacement de l’ancien lavoir.
Chemin des rouissoirs : Ce sont des fosses remplies d’eau, sortes de mares, où l’on faisait rouir le chanvre. Cette opération consistait à laisser tremper les tiges de chanvre plus ou moins longtemps pour pouvoir séparer les fils composant la tige.
Rue Gaston Gérard (anciennement ruelle POULAIN) : Gaston Gérard est né en 1882. Il était cultivateur. Blessé en 1918, il a eu une citation du régiment « Sur le front depuis le début de la compagne. Excellent sous-officier qui s’est fait remarquer en toutes circonstances par son courage et son sang-froid ». Il a reçu la Croix de guerre avec 2 étoiles de bronze.
Ancien maire de la commune, il a fait don de la parcelle qui a permis la construction de l’école actuelle. Il est décédé en 1963.
Rue Louis Hennequin (anciennement rue des marais). Louis Hennequin est né en 1888. Il était jardinier. Blessé en 1918, il a eu droit au port de la fourragère.
Ancien conseiller municipal, il est décédé le 27 mai 1961.
Impasse du Puits en référence au puits situé au bout de l’impasse.
Rue Marius Prasnal : Marius Prasnal est né en 1935. Il est décédé pendant la guerre d‘Algérie en août 1957.
Impasse des Genêts et Impasse des Merisiers en rapport à la végétation présente (merisiers et genêts) sur les lieudits ‘ Le hangar ’ et ‘ Les sablons ’ avant urbanisation.
Rue de la Croix Blanche en référence au calvaire constitué d’une croix de bois blanc.