BAZICOURT AUJOURD'HUI
La commune est située au sud-est de la région Picarde entre les communes de Houdancourt à l’est, Pont Ste Maxence (Sarron) au sud, St Martin Longueau à l’ouest et Sacy le Petit au nord.
La superficie du territoire est de 382 hectares. Les altitudes sont peu élevées sur ce territoire de plaine et de marais. L’altitude moyenne est d’environ 34 mètres. Les terres agricoles et les bois forment la partie la plus importante de la surface.
Le village est constitué actuellement de 326 habitants en référence au dernier recensement de janvier 2013.
Il fait partie des 22 communes du canton de Pont-Sainte-Maxence et de l’arrondissement de Clermont.
Faisant partie des communes de moins de 500 habitants, un conseil municipal constitué de 11 personnes en assure la gestion.
Deux exploitations agricoles sont en activité et produisent des céréales (orge, blé, maïs), betteraves sucrières. Élevage bovins jusqu'en 2016.
La partie artisanale est constituée par une menuiserie, une entreprise de décapage par salage et d’un artisan taxi.
Malheureusement aucun petit commerce ne subsiste dans le village.
Bazicourt possède en revanche, un cadre de vie très agréable. Par sa petite taille et sa situation privilégiée en bordure du bois de Villette, la nature, le calme et la tranquillité sont très appréciés de la population.
Un auteur dit à son sujet ‘’Heureux pays qui n’a point d’histoire, sans doute parce qu’il n’a point éprouvé de malheurs’’.
Plaine de jeux
Notre commune est équipée d'un espace de rencontre ou sont regroupés les équipements de détente et de loisirs.
Sont à la disposition de la population un city stade, un espace boules, un espace football et un espace petite enfance.
Des activités diverses et variées sont également possible sur l'espace en herbe.
BAZICOURT AUTREFOIS
Le territoire a été habité par des hommes préhistoriques, comme le prouve la découverte de haches de pierre lors de la réalisation de la cressonnière.
Bazicourt est un village créé à l'époque mérovingienne, vers le Vème - VIème siècle, comme la plupart des nombreux toponymes terminés en "court" du voisinage (Houdancourt, Rucourt, Blincourt, Ladrancourt, Rivecourt).
ANCIENS NOMS ET DATES
BASINCURT 1189
BASICURTEM 1218
BAZINCORT 1231
BASINCOURT 1298 / 1373
BAZINCURT 1530
BAZICOURT XIXème siècle
Etymologie :
Le premier terme est un nom de personne germanique Basin ou Boso.
Le second terme du nom est le bas latin cortis, curtis, ancien fran(ais cort, curt, court (cour de la ferme, puis domaine rural, village(.
Ces noms germaniques devaient être assez répandus car on trouve plusieurs toponymes de même sens ( Bazincourt, Bazancourt, Bazoncourt, Bizancourt, Bazainville, Bazenville )
Les premiers documents écrits concernants Bazicourt datent de la fin du XIIème siècle.
Dès le moyen âge les membres de la famille noble de Fouilleuse-Flavacourt étaient seigneurs du lieu. Des pierres tombales de cette famille sont fixées extérieurement de part et d’autre du portail de l’église.
Au XIVème la paroisse dépendait de la châtellenie de Creil, elle passa ensuite à celle de Pont-Ste-maxence. En 1763, elle fit partie du marquisat du Plessis-Villette qui venait d’être créé. Cette seigneurie comprit alors, outre Bazicourt, Sacy-le-Grand, Sarron er Houdancourt en partie.
La commune de Bazicourt fit partie du canton de Sacy-le-Grand en 1790, puis du canton de Bailleul-le-Soc de 1801 à 1803, enfin du canton de Liancourt depuis cette dernière date.
Elle a été réunie à la commune de Saint-Martin-Longueau en 1828. Sur ordonnance royale, elle en fût séparée de nouveau en 1843.
Autrefois, la culture du chanvre y était prospère, le rouissage s’opérait dans les fossés de la partie basse du village, au sud du terroir. Cette paroisse était réputée malsaine, à cause de la stagnation des eaux qu’on y retenait spécialement.
La meilleure filasse obtenue servait à la fabrication de la toile au village. La moins bonne était vendue aux cordiers des environs, notamment à ceux de Liancourt.
Les communes voisines vendaient leur récolte à Bazicourt pour y être rouie et travaillée.
On rapporte à ce sujet que, à l’époque des semailles de chènevis, jusqu’à la levée du chanvre, les gamins du pays avaient mission d’éloigner les oiseaux, très friands de la graine.
L’emploi des enfants pour ce travail était d’ailleurs général dans la région.
La culture de la vigne y était aussi un peu développée.
Histoire de la mairie
Jusqu'en 1849, l'école et le logement de l'instituteur se tenaient dans une maison appartenant à Mr le marquis de Villette. celle ci était louée par la municipalité.Suite à un avertissement donné par un Huissier, Mr le maire a été mis en demeure de trouver très rapidement un nouveau logement.A cette époque, peu de solution était disponible.
Seule la possibilité d'achat d'une maison appartenant à Mr Narcisse Bouland huissier à Beauvais se présentait pour un montant de 2400 frs.Le 9 août 1849, le conseil municipal délibère favorablement pour acheter cette maison.Avec le temps, des difficultés vont apparaître. L'emplacement très près du secteur marécageux du village et la vétusté de la maison posent problèmes.En 1854, une nouvelle opportunité se présente.Faire l'achat pour la somme de 4000 frs , d'une maison semble-t-il plus grande et qui va permettre de recevoir l'école, la mairie et le logement de l'instituteur.
Cette maison semble être l'emplacement de la mairie actuelle et appartenait à Mme Demonchy Césarine, Ambroisme, veuve Bouchez.Les frais divers (intérêts, frais de réalisation, frais de construction, honoraires d'architecte) amènent le prix de l'acquisition à 9359 frs. Le produit d'une vente d'arbres d'un montant de 2000 frs est voté pour le financement.
En complément, une surimposition extraordinaire sera votée pendant 9 années afin de financer l'achat.Jusqu'en 1863, et devant les difficultés rencontrées (augmentation du coût des travaux , le mauvais état général de la maison), le conseil municipal décide à l'unanimité que la construction d'une nouvelle maison serait préférable
Historique du nom des rues communales
Suite à une délibération du conseil municipal prise le 10 juillet 1964 et sous la présidence de Mr Jean Dugrosprez maire, une partie des noms des rues de la commune a été remplacée.
Rue Julien Antoine garde champêtre de la commune après la guerre 1914 – 1918. Nommé en reconnaissances des services rendus.
Route de Compiègne nom donné en relation avec la direction de la ville de Compiègne
Rue Pierre Dugrosprez ( anciennement rue Bouland ) ancien conseiller municipal décédé en 1957.
Rue de la Fontaine ainsi nommé pour mémoriser la mise en place de la pompe payée par Mr Gaston Gérard à l’occasion du mariage de sa fille le 1 juin 1927.
Rue Gaston Gérard ( anciennement ruelle POULAIN ), ancien maire de la commune et qui a fait don de la parcelle qui a permis la construction de l’école actuelle.
Rue Louis Hennequin ( anciennement rue des marais ) ancien conseiller municipal décédé le 27 mai 1961.
Impasse du Puits en référence au puits situé en bout de l’impasse.
Rue Marius Prasnal pour mémoriser sa disparition pendant la guerre d ‘Algérie en août 1957.
Impasse des Genêts et Impasse des Merisiers en rapport à la végétation présente ( merisiers et genêts ) sur les lieudits ‘ le hangar ’ et ‘ les sablons ’ avant urbanisation.
Anciennes cartes postales et photos de Bazicourt
Le chemin de fer à Bazicourt
En 1870, un projet était déposé pour le tracé d'une ligne Pont Sainte Maxence - Roye.
Des études étaient faites chaque année depuis 1865, dés la promulgation de la loi de l'Etat, encourageant au frais des départements, la construction des voies d'intérêt local.
Les stations approuvées (dans le département de l'Oise) le 2 novembre 1875 devaient être :
Sarron, Bazicourt, Sacy le Petit, Grandfresnoy, Blincourt, Moyvillers, Estrées- Saint-Denis,
Gournay-sur-Aronde, Marquéglise, Ressons-sur-Matz, Ricquebourg, Roye-sur-Matz.
La Compagnie du Nord avait déjà pris possession des terrains expropriés. Ce tracé n'a pas été réalisé. Pourtant les travaux d'études étaient avancés et la mise en service était prévue pour le 6 juin 1876 après un délai de quatre ans pour sa construction. Le projet de terrassement fut approuvé le 11 mars 1875.
Le tronçon de Roye, à la limite du département de l'Oise, a été construit et a servi pour la ligne Roye-Compiègne. (mis en service le 4 juillet 1881)
En 1865, il y avait 321,5 km de voies ferrées dans l'Oise. Jusqu'alors c'était l'Etat qui avait pris en charge les coûts de construction des voies. Une loi du 12 juillet 1865 demandait aux départements de prendre en charge le réseau secondaire reconnu à l'époque comme indispensable à la prospérité de l'Empire. C'est donc le Conseil général, en accord avec le préfet, qui décidera des tracés, des conditions, et de l'exécution des travaux, en traitant avec les Compagnies, tout en observant les lois sur la police des chemins de fer au niveau national.
Après la guerre de 1870-1871, de nombreuses petites lignes se créent dont certaines ne paraissent pas très utiles ou ne sont pas rentables. Le plan Freycinet, appuyé par Gambetta, coordonne ces constructions à partir de 1878. Les principales compagnies sont à l'époque celles du Nord, de l'Est, de Paris-Lyon, de Méditerranée, de Paris-Orléans, du Midi, de l'Ouest et de l'Etat, auxquelles s'ajoutent les compagnies moins importantes. Elles doivent faire face et cohabiter avec les compagnies de canaux et de diligences dont les représentants apprécient mal la concurrence du train. Certains n'hésitent pas à grossir ou inventer des méfaits de l'utilisation de ce mode de transport.
Le projet de cette ligne n'a pas été repris dans le Plan Freycinet et n'apparait pas dans la liste des 181 lignes inscrites dans la loi du 17 juillet 1879.
Ces textes sont extraits de l'ouvrage " Les Chemins de fer de l'Oise au début du XX° " de Daniel Delattre, Emmanuel Delattre, Nathalie Delattre-Arnould, Odette Delattre, Laëtitia Delattre-Rigaux aux éditions Delattre (2010).
Cressonnière
La cressonnière était en exploitation sur la commune jusqu'en 2016.
Elle était située à l’est du territoire de Bazicourt à côté d’une station de pompage d’eau potable.
Elle comportait un groupe de 5 fosses longues à l’est et 6 fosses plus courtes à l’ouest avec des berges en terre.
La douzième fosse, à l’ouest, a été transformée en fossé de protection contenant l’eau de décharge.
L’alimentation était assurée par des puits artésiens, situés dans un canal de charge qui longe le bord nord des fosses.
La décharge se faisait dans un ruisseau qui rejoint par le sud la petite rivière ‘Contentieuse’
Le cresson appartient à la famille des crucifères au même titre que le navet, les choux ou la moutarde. Originaire du Moyen Orient, ce légume feuille était au 16ème siècle utilisé pour ses vertus médicinales.
Comme eux il possède une odeur caractéristique, liée à la présence de dérivés soufrés.
Le cresson possède une exceptionnelle richesse vitaminique.
Peu à peu, on l’introduisit dans l’alimentation.
Il n’était alors pas cultivé mais cueilli.
Ce n’est que vers le début du 19ème siècle que la culture en cressonnière est apparue.
Aucun risque de consommation avec le cresson qui vient des cressonnières. Elles sont étroitement surveillées par les services d’hygiène de la DASS.
Sur le lien qui enserre la botte, sont indiqués le lieu et le numéro d’agrément du cressiculteur.
Par contre il est vivement conseillé de ne pas ramassé et consommer le cresson sauvage découvert dans une rivière, au cours d’une balade.
Il abrite volontiers un dangereux parasite " la douve du foie " qui peut provoquer un dérèglement du foie chez les humains.
Le cresson est semé en Juillet pour un an. Il peu être également ressemé en Mars pour finir la saison.
En fleur au bout d’un an il sera remplacé.
La cressonnière de Bazicourt a appartenu à la famille Stern de Villette puis à Mr Pinon de Chevrières.
Activité agricole
D'après le recensement agricole de 2010, la surface agricole utilisée est de 316 ha soit près de 83 % du territoire de Bazicourt.
Une dizaine d'exploitants agricoles cultivent les terres sur la commune, principalement pour la grande culture. La culture céréalière est dominante, suivi de la culture d'oléagineux.
A ce jour, on compte deux exploitations agricoles ayant leurs sièges sur la commune.